Un monde parallèle, plutôt qu’un monde de substitution

Imaginez que l’on vous charge de construire un nouveau monde. Sacré défi en termes de créativité. Comment ne pas s’en tenir à une pâle copie du nôtre ? Et comment éviter la tentation du « plan B » : un refuge dans lequel la vie ne serait que douceur et divertissement ?
Bâtir un nouveau monde nous offre au contraire l’occasion de tester, de progresser, de changer la donne.

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Plutôt qu’un monde de substitution, chez VO nous concevons le métavers comme un monde parallèle et complémentaire. C’est là qu’il prend du sens pour les citoyens et c’est là aussi qu’il devient intéressant pour les professionnels : avec le concept de jumeau numérique.

Tester sans limites

On ne remplace pas, on superpose. On dédouble. On simule dans un monde parallèle la chaîne de production d’une usine, la circulation routière d’une ville, les consommations d’eau d’une région, un nouvel avion à hydrogène, ou encore un cœur à opérer… le tout, à partir des données issues du monde réel.

C’est ainsi que l’on peut tester de nouvelles technologies, s’entraîner à des gestes délicats, repenser ses processus de production, tout en minimisant sensiblement les coûts et les risques.

Penser « Out of the Box »

Le métavers offre des possibilités telles qu’il nous demande constamment un effort d’imagination. Un exemple, dans le retail. Vous êtes fabricant et distributeur de raquettes de tennis. Plutôt que de vous en tenir à une simple raquette virtuelle, proposez à vos clients deux entraînements avec l’avatar de Roger Federer, suggère Nicolas Marullo (Cinco). [+ lien vers la vidéo]

Autre exemple, dans le monde de l’art : si vous avez le choix entre un concert de votre artiste préféré dans le monde réel et sa transposition dans le métavers, a priori vous allez choisir la réalité. « Car l’intérêt d’un concert, c’est l’expérience de la foule, du son, c’est la communion du public et l’unicité du moment », souligne Fabian Vanhouche (Head of Creative chez VO). En revanche, si vous ne pouvez pas assister à ce concert, vous allez vous intéresser au métavers. Et là… tout peut basculer. Soit on vous propose un simple substitut : votre avatar se retrouve plongé au milieu d’une foule d’avatars, dans une salle de concert virtuelle. Je doute que vous soyez séduit. Soit on réfléchit autrement et on réussit à vous surprendre : par exemple en vous proposant une place sur scène, juste à côté du DJ. »

Croiser les deux mondes

Le métavers vient donner un nouveau souffle au phygital : vous pouvez concevoir des évènements lors desquels vos convives (leurs avatars) vivront des expériences impossibles à réaliser dans notre monde physique.

Vous pouvez récompenser vos clients de leur fidélité dans vos boutiques physiques en leur offrant des expériences dans le métavers. Ou le contraire. Vous pouvez leur donner accès à des contenus exclusifs, nouer des partenariats éphémères, gamifier votre communication, dénicher de nouveaux ambassadeurs de marque…

Vous pouvez affirmer vos valeurs en soutenant une cause (terrestre) qui vous importe tout particulièrement – comme l’a fait Guerlain en lançant une série de NFT « CryptoBees » au profit de la bio-diversité dans la réserve naturelle de la vallée de la Millière, dans les Yvelines.

Autre exemple d’engagement, l’association Entourage, qui lutte contre l’exclusion des personnes sans domicile fixe, a lancé le 31 mars dernier – le jour de la fin de la trêve hivernale – le premier « SDF du métavers ». Baptisé Will, il a été créé dans Decentraland pour sensibiliser l’opinion à un problème du monde réel… toujours d’actualité.

Attention au déni : le métavers n’est pas une option

Si l’on vous avait dit, il y a 15 ans, que nos téléphones portables ne serviraient plus que dans un infime pourcentage des usages, à téléphoner : l’auriez-vous cru ? Et pourtant… c’est probablement ce qui va se passer avec le métavers : nous ne nous représentons pas encore l’importance qu’il va prendre.

Dernier point, et non des moindres : ce sont les adolescents qui se pressent dans le métavers. Les cibles privilégiées ont 12 ou 13 ans aujourd’hui. Un public par ailleurs extrêmement difficile à toucher ! Dans 10 ans, ils seront adultes, ils auront grandi avec le métavers. L’adoption est lente, mais semble irréversible.

À ce sujet, le cabinet McKinsey dévoilait en juin dernier les résultats éloquents d’une enquête menée auprès de 1 000 Américains âgés de 13 à 70 ans. A la question « Combien d’heures par jour pensez-vous que vous passerez dans le métavers, dans cinq ans ? » les plus jeunes répondaient… 4,7 heures !

Pour faire vos premiers pas dans le métavers, découvrez ici notre livre blanc 2022.

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